Entre deux voyages en Inde et faire le deuil de ma chère maman, il m’aura fallu quatre années, juste pour écrire les pièces du puzzle qui allaient constituer ce premier roman. Puis, encore quatre années, cette fois d’écriture, après mon second voyage en Inde, nourri de multiples rencontres. J’achevais enfin les deux tomes en février 2020, juste avant le premier confinement. Ensuite, se furent de longues relectures et pas mal de corrections. Et puis, à l’approche de 2022, j’ai senti que c’était le bon moment. Alors, le voilà ! Mon premier grand roman !
C’est un roman d’amour, entre un presque père et sa presque fille. Un roman d’aventure, en Inde, mais aussi d’aventure intérieure, à la recherche des liens perdus. Un roman pour découvrir l’Inde et les Indiens, cette fabuleuse culture, paradoxale, entre modernité et traditions religieuses. Un roman ethnographique, quelque part, où l’on découvre les rites fascinants du devadasi. Et puis, tout du long de cette belle histoire, cette lancinante interrogation sur le sens même de la vie et de la mort, de la fragilité des liens qui nous unissent. De cette douleur des ruptures et des pertes qui nous fait nous demander s’il n’existerait pas comme un univers, parallèle, où nos amours perdues pourraient être là, à nouveau.
L’histoire de deux deuils, qui semblent traverser le temps et l’espace pour se rejoindre sur les trames mystérieuses de l’amour, traversées d’obscures forces spirituelles.
Au départ, l’histoire est tragique. Perdre sa femme, son enfant. Perdre son père, sa mère. Deux être dépossédés errent dans l’univers et, sans le savoir encore, ils finiront par se rencontrer. Une rencontre extraordinaire, au cœur de l’Inde, avec cette petite fille un peu autiste, vouée à devenir l’enfant de la déesse. Paul fera tout pour arracher Jeevana à son funeste destin. Il devra pour cela se reconstruire intérieurement, dépasser son deuil et mettre toutes ses forces et son talent pour tenter d’adopter la petite indienne.
« Jeevana, c’est une cuillère à café pour vider l’océan, mais je sens que je dois le faire ! Parce que, parfois, une cuillère à café d’amour, ça peut transformer un océan d’indifférence. »
Dans cette histoire, où les émotions s’égrènent au fil des pages, on voyage dans l’Inde des châteaux, des temples et des grands palais, on découvre la culture indienne et ses religions, on rencontre de multiples personnages, des Indiens les plus modestes, jusqu’aux sadhus et gourous. Plus qu’une histoire d’amour, ce roman nous invite aussi à une profonde réflexion sur le sens des attachements humains, de la mort, du destin, des signes et des univers infinis. On y découvrira, sur la fin, une belle envolée fantastique, onirique, offrant l’occasion, au lecteur, de se poser quelques questions fondamentales. Ce roman est donc plus qu’une fiction, mais une œuvre initiatique.